En 2013, l’extension de la ZI Nord engagée par la communauté de communes du Pays de Sainte Odile, a permis de mettre en lumière un nouveau pan de l’histoire d’Obernai.
En amont des travaux d’aménagement du parc d’activités, une campagne de fouilles archéologiques confiée à l’Inrap, sous le contrôle de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, a mis à jour des vestiges apportant de nouveaux éclairages sur l’évolution cultuelle et les mouvements de population sur près de six millénaires, mais aussi sur l’organisation territoriale de l’Alsace.
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Au sud-est de l’emprise de la fouille, les archéologues ont mis au jour un ensemble funéraire comptant une vingtaine d’inhumations. Elles datent, pour les plus anciennes, de 4900 à 4750 ans avant notre ère. Un autre secteur a livré une quinzaine d'autres sépultures néolithiques...
Au nord du site, se trouvent les vestiges d’une ferme gauloise. Elle se compose d’abord d’un enclos de 8 000 m², au plan peu commun, avec deux portes aménagées dans les angles. Les données et la situation de cet établissement à la frontière des peuples Médiomatrique et Rauraque font de ce site un des plus importants pour la période en Alsace.
Archéologues et anthropologues ont étudié une nécropole mérovingienne, de dix-huit sépultures, orientées ouest/est, comme l’impose le rituel de l’époque. Elles seraient des sépultures de hauts dignitaires et de leur famille, d’origine orientale, incorporés dans l’armée romaine au temps de « grandes migrations ». La nécropole d’Obernai est un des rares ensembles importants découverts en France. Elle témoigne pour la première fois de l’installation prolongée d’une communauté orientale en Alsace à la fin de l’Empire romain.